CONTES
"Le conteur est un menteur qui raconte la vérité"
Un langage en métaphores et allégories est propre aux textes poétiques. Au fil des siècles, le langage du conte a une particularité de s’adresser à la part de vie psychique de l’humain.
L’oralité est la parole libre. Le livre peut être brûlé, mais pas l’essence de son contenu.
Il y a une force de transmission, un côté vivace comme dans les pisse-en-lits qui percent le béton pour sortir. Cette part du conte m’attire, se sentir appartenir à ce qui a été, ce qui est et ce qui sera.
Parfois anonyme, parfois auteur, il a une capacité de se créer un chemin, car il révèle quelque chose qu’on aimerait parfois cacher, quelque chose à quoi on aimerait parfois échapper. Doté de cette audace, il met en lumière une part de vérité tel le fou du roi avec ses satires.
La liberté d’une histoire permet de se libérer du poids de la réalité. Il peut exprimer des choses en dehors des dogmes, des religions, des codes moraux ou des enjeux politiques. Il en devient ainsi universel et lis dans le cœur humain comme dans un livre ouvert.
En tant que conteur, le deuxième point qui me lie au conte est d’être au service d’une expression qui a fait ses preuves, qui est à portée de tout le monde, art populaire sans limites d’âge, sans âge. Comme un aîné, il avertit, enseigne, veille. C’est bon d’être au coin du conte par un jour d’hiver dans l’âme.
Le troisième point qui m’anime dans ma relation avec le conte est sa part d’improvisation. On conte toujours avec nos propres mots, on raconte une histoire et, ainsi, on se raconte. De fait, on ne peut pas tricher, l’honnêteté est une nécessité. Il ne peut en être autrement.
Avec cette forme d’expression, j’ai commencé à suivre mon fil rouge grâce aux contes russes illustrés par mon grand-père Igor Erchov : premier ancrage. Une fois adulte, en Suisse, j’ai fait une formation de conteuse auprès d’Alix Noble Burneaud entre 2010 et 2012.
Dans le monde totalitaire soviétique dont je suis issue, beaucoup d’auteurs ont trouvé dans la littérature dite « enfantine » la possibilité de pouvoir continuer à s’exprimer sans craindre d’être sanctionnés. J’ai pu ainsi bénéficier de toute une lignée de personnes vivant la résilience qui écrivaient et osaient raconter les histoires en parlant vrai aux enfants.
Perpétuer la tradition orale, parler la langue de l’âme tel qu’il est articulé dans le conte me fait rejoindre le lieu de la transmission.
BIOGRAPHIE
Varia de Muralt (née en 1975), originaire de Saint-Pétersbourg, est artiste-peintre, auteure-parolière, musicienne de rue, marionnettiste-comteuse, danseuse.
En 2008, elle ouvre son atelier, un lieu de vie où depuis de nombreuses années elle reste au service de la pratique « jeu de Peindre » offrant aux enfants et adultes l’espace de leur expression originelle en parallèle avec d’autres activités créatives.
Sa propre expression influencée par des peintres russes a également comme source et racines le geste spontané de la nature organique du tracé.
Actuellement, elle est en train de créer sa compagnie artistique sous le nom de « Do Little Cie » regroupant des activités artistiques proposées aux enfants et adultes.
Elle à exposé à :
“Atelier de Varia” (de 2008 à 2023)
“Magestic BallRoom” (2019)
“L’espace 81” à Morges (2022)
“Boîte à thé”, Morges (2024)
CONTACT
Varia de Muralt
Route de la Longeraie 20 - 1110 Morges
variademuralt@gmail.com - Mobile: 078 667 10 70
Conception du site: Structures-Créations - photos: Flavien de Muralt - textes: Varia de Muralt & Frédéric De Mont - vidéaste: Frédérik Sissener - relecture: Emilienne De Mont














